Le mois dernier, nous avons vu ensemble de quoi est fait le total brut, qui apparaît sur votre bulletin de salaire. Mais entre ce montant et le « net social » se trouvent les cotisations sociales. En effet, l’employeur doit verser aux divers organismes de recouvrement les sommes dues au titre de ces cotisations obligatoires.
L’URSSAF (Union pour le Recouvrement des Cotisations de Sécurité Sociale et d’Allocations Familiales) assure le recouvrement de toutes les cotisations : sécurité sociale, allocations familiales, CSG, transport, Aide au logement …
Premier point : il faut différencier les cotisations salariales, qui apparaissent dans la colonne « Part salarié » et les cotisations patronales « Part employeur ». Ces dernières sont celles qui sont payées par DBF en plus de ce qui vous est versé et des cotisations salariales. Autrement dit, votre salaire brut n’est qu’une partie de ce que paie votre employeur vous concernant. Par exemple, la part salariale de l’assurance maladie et de l’assurance chômage ont été supprimées depuis le 1er janvier 2018 : seul l’employeur cotise pour ces assurances, avec un taux de 13% et 4,05%.
Ce qui est compliqué dans les cotisations sociales, c’est qu’elles ne sont pas calculées toutes sur la même « assiette » : tantôt le taux s’applique sur le salaire total, tantôt il s’applique sur le salaire limité au « plafond », avec également la notion de tranches. Par exemple, la cotisation Allocation Familiales est de 3,45% pour les salaires dont la rémunération ne dépasse pas 3,5 fois le SMIC annuel. Pour les autres salariés, elle est majorée d’un taux de 1,8%, soit un total de 5,25%.
Autre complication : la CSG-CRDS, qui est perçue sur tous les revenus. Le taux global de la CSG est de 9,2%, dont 6,8% déductible des impôts et 2,4% non déductible (en d’autres termes : on paie des impôts sur une cotisation qu’on paye). Mais la CSG est réduite à 6,2% lorsqu’elle s’applique à des revenus dits de remplacement (indemnités de SS, chômage ..). La CRDS, quant à elle, est non déductible : son taux est de 0,5%.
Enfin, et ce sera tout pour aujourd’hui, une dernière fantaisie qui rend la lecture du bulletin de salaire complexe, ce sont les « abattements de plafond », dont certains annuels. Ces abattements s’appliquent dans certains cas et conduisent à recalculer certaines cotisations de façon annuelle, ce qui peut faire apparaître des variations positives ou négatives sur le montant prélevé.
Bref, gestionnaire de paie … c’est un métier !
Le mois prochain, nous arriverons au bout du bulletin et verrons la différence entre les différents « nets » du bas de bulletin : net social, net à payer avec impôt, net à payer.
